Remèdes naturels pour se débarrasser des moustiques dans le jardin
Ils sont irritants et inévitables, surtout en été : les moustiques sont une famille d’insectes comprenant plusieurs milliers d’espèces dans le monde entier, dont 65 répertoriées en France. Seule une douzaine de variétés françaises sont particulièrement répandues, agressives ou présentent un risque pour la santé. Il s’agit de variétés de la même famille que celles du moustique tigre (Aedes albopictus), du moustique domestique (Culex pipiens), du moustique des rizières (Ochlerotatus ou Aedes caspius) et des moustiques du genre Anopheles.
En plus de provoquer des démangeaisons gênantes dues à leur salive qui anesthésie la personne piquée et attire le sang vers la zone affectée, les piqûres de moustiques peuvent transmettre des maladies à l’homme (notamment des maladies rares mais graves comme la dengue, le chikungunya et le virus du Nil occidental) et aux animaux de compagnie (la dirofilariose du chien).
Dans l’article d’aujourd’hui, nous vous montrons comment planifier une stratégie de lutte efficace et écologique contre les moustiques, basée sur la prévention, exempte de substances nocives et faisant largement appel à des plantes répulsives.
Le cycle de vie des moustiques dans le jardin
Les moustiques pondent leurs œufs dans l’eau ou à proximité immédiate de celle-ci. La transformation des œufs en larves, en nymphes et enfin en insectes adultes a généralement lieu dans des étendues d’eau stagnante, naturelles ou artificielles, telles que des étangs, les fontaines abandonnées, des puits temporaires, des bouches d’égout, des endroits où l’eau peut stagner (par exemple dans les zones de culture à la campagne, les jardins et les potagers), des flaques d’eau, des abreuvoirs, toutes sortes de récipients, des gouttières obstruées et, d’une manière générale, partout où de l’eau peut s’accumuler. Les insectes adultes, quant à eux, se réfugient dans des endroits frais et ombragés, tels que la végétation dense ou les zones envahies par la végétation.
Bien qu’ils soient insupportables et dangereux pour la santé humaine, les moustiques font partie de l’écosystème. Ils constituent notamment une source de nourriture pour d’autres animaux et jouent également le rôle de pollinisateurs (surtout pour les mâles). L’utilisation d’insecticides contre les moustiques adultes est inefficace. Il peut toutefois être utile, à petite échelle (par exemple dans le jardin), d’utiliser des insecticides naturels tels que le pyrèthre, qui est fabriqué à partir des fleurs de Tanacetum cinerariifolium et qui est efficace contre un large éventail d’insectes, et pas seulement contre les moustiques.
Les insecticides synthétiques sont toxiques pour la santé humaine et l’environnement. Ils tuent également les prédateurs naturels des moustiques et d’autres insectes utiles, ce qui, à l’inverse, favorise la propagation des moustiques et augmente le risque qu’ils développent une résistance aux pesticides. La seule façon de se débarrasser des moustiques est la prévention, en utilisant des interventions qui ciblent à la fois leur habitat et leurs larves. L’objectif premier de la prévention est de s’assurer que les moustiques ne prolifèrent pas : grâce à leur cycle de vie court et au grand nombre d’œufs qu’ils pondent (des centaines à la fois), ils se multiplient rapidement, en particulier pendant la saison la plus chaude.
Planifiez votre stratégie de lutte contre les moustiques : plantes et autres remèdes naturels
Nous avons mentionné plus haut qu’une stratégie efficace pour un jardin sans moustiques doit être basée sur la prévention, afin de s’assurer que vos espaces verts ne deviennent pas un habitat idéal pour leur survie et, surtout, leur reproduction. Si les moustiques adultes doivent être tenus à l’écart du jardin, du potager et de la maison, il est essentiel de les cibler aux stades de l’œuf et de la larve pour éviter que ces insectes gênants ne se multiplient rapidement.
Agissez tôt, avant l’arrivée des mois les plus chauds. Renseignez-vous sur les mesures prises par votre municipalité pour lutter contre les moustiques, le cas échéant, sur les règles à respecter dans votre propre jardin et sur les sanctions encourues en cas de violation de ces règles.
La meilleure stratégie de lutte contre les moustiques consiste à éviter les insecticides de synthèse et à combiner plusieurs méthodes de lutte. Dans le cadre de cette stratégie, quelle est l’utilité des plantes pour repousser les moustiques ? Existe-t-il des plantes répulsives pour les moustiques ? Oui, certaines plantes produisent des substances répulsives, avec de fortes odeurs qui irritent et désorientent les moustiques, les éloignant ainsi.
Il existe une grande variété de plantes répulsives que vous pouvez utiliser pour éloigner les insectes adultes :
- Des herbes aromatiques comme le basilic, la mélisse, la menthe, la tanaisie et le thym
- Les plantes ornementales telles que l’agératum, le souci, l’herbe à chat, le géranium et la mélisse
- Les arbustes tels que la lavande et le romarin
- Des arbres tels que le laurier, le catalpa et son hybride le catambra (haricot d’Inde), l’eucalyptus et le citronnier.
Les plantes répulsives ont un champ d’action limité, elles ne sont donc pas la solution au problème, mais plutôt une arme dans votre stratégie de lutte écologique. Une seule plante ne suffit pas, mais à partir d’un certain nombre d’entre elles, vous pouvez délimiter certaines zones du jardin – comme un espace de détente – ou créer des barrières vertes sous la véranda, sur le patio, sur les rebords de fenêtres, dans le porche, etc.
Les plantes contribuent également à la défense contre les moustiques sous forme d’huiles essentielles ou de préparations (comme dans le cas du catambra). Ces plantes répulsives, ou plutôt leurs dérivés très odorants, peuvent être utilisés pour fabriquer des traitements locaux pour le jardin, qu’il convient de réappliquer fréquemment pour en prolonger l’efficacité.
Vous pouvez utiliser les huiles essentielles de clou de girofle, d’eucalyptus, de géranium, de lavande, de citron, de menthe ou d’arbre à thé. Comment utiliser les huiles essentielles ? Ce sont des substances concentrées, il suffit donc de les diluer dans de l’eau et de les pulvériser dans l’environnement (sur le feuillage, sur le sol, etc.) à l’aide d’une pompe de pulvérisation, d’un brumisateur à dos ou d’un brumisateur automatique pour plantes adapté.
Notez les périodes d’activité des moustiques et consultez nos conseils sur les meilleures façons d’appliquer les traitements à l’aide d’un brumisateur.
Une autre plante que les moustiques n’aiment pas est le Margousier (Azadirachta indica), l’espèce d’arbre dont on extrait l’huile de neem. Parmi ses nombreuses propriétés, l’huile de neem est également un répulsif, un insecticide et n’est pas toxique pour l’homme. Vous pouvez la pulvériser dans l’environnement de la même manière que les huiles essentielles (vous pouvez également acheter un insecticide prêt à l’emploi à base d’huile de neem), ou encore l’utiliser pour traiter l’eau en versant quelques gouttes dans des soucoupes de pots, par exemple.
En effet, l’une des règles de base de la lutte contre les moustiques est de bien gérer les eaux stagnantes, qui sont leur lieu de ponte privilégié. Il faut donc vider toutes les soucoupes, les arrosoirs, les seaux et les bassines, etc. Veillez à ce que les réservoirs d’eau de pluie soient munis d’un couvercle ou traitez-les avec un larvicide biologique inoffensif pour les autres organismes, tel que le Bacillus thuringiensis israelensis.
Si vous avez un étang, utilisez-le à votre avantage en le peuplant de poissons qui se nourrissent d’œufs ou de larves de moustiques, tels que la tanche, le poisson-riz (médaka) et le poisson-moustique. En plus d’accueillir des plantes répulsives pour les moustiques, il est important, dans le cadre de votre stratégie défensive, que le jardin soit un écosystème vivant, où la biodiversité contribue à contenir l’invasion de ces insectes. Il est donc utile d’encourager – ou du moins de ne pas décourager – la présence de prédateurs de moustiques tels que les poissons, les chauves-souris, les hirondelles, les autres oiseaux insectivores, les grenouilles, les tortues, les geckos, les libellules et d’autres insectes prédateurs.
Enfin, voici quelques solutions supplémentaires à ajouter à votre stratégie de lutte contre les moustiques dans le jardin et le potager :
- Tondre régulièrement l’herbe avec une tondeuse ou une débroussailleuse.
- Garder la végétation sous contrôle en la taillant soigneusement à l’aide d’outils manuels, d’un taille-haie ou d’un élagueur, par exemple.
- Débarrasser le jardin des mauvaises herbes, des broussailles, de l’herbe coupée, des résidus d’élagage, etc.
- Prévenir l’accumulation d’eau stagnante : dans certaines situations, une pompe à eau peut s’avérer utile. À cet égard, vous trouverez ici nos conseils pour éviter l’eau stagnante dans le jardin et le potager, ainsi que pour construire un canal de drainage. En revanche, si l’eau s’accumule au niveau du toit, il est temps de dégager les gouttières et les tuyaux d’évacuation (pour ces derniers, utilisez un nettoyeur haute pression et un accessoire de débouchage, comme l’explique notre article).
- Installez des pièges à moustiques, que vous pouvez acheter ou fabriquer vous-même à l’aide de matériaux recyclés, comme des bouteilles en plastique vides.
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